Maurice SACHS (1906-1945). L.A.S., New York... - Lot 290 - Ader

Lot 290
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Estimation :
300 - 400 EUR
Maurice SACHS (1906-1945). L.A.S., New York... - Lot 290 - Ader
Maurice SACHS (1906-1945). L.A.S., New York Janvier 1932, à Pierre Abraham ; 3 pages in-4 (trous de classeur). Longue lettre sur le krach et la Grande Dépression. Parti pour les États-Unis en octobre, il découvre « une autre Amérique, une Amérique impotente. Les grands banquiers qui circulaient dans la vie avec un masque d’importance ont changé leurs figures parce qu’ils ne savent que faire. C’est le plus curieux de cette crise qu’ils ne savent en aucune façon la combattre. La position des plus solides fortunes est atteinte en ceci que les dividendes ont été pratiquement coupés ». Il prend pour exemple la famille des Otto Kahn qui vivait fastueusement mais verra bientôt son revenu inférieur aux taxes que l’état prélève sur leurs propriétés : « Ils désireraient par conséquent vendre les collections, les palais, les chasses peut-être les bijoux mais il n’y a pas d’acheteur et le mieux qu’ils puissent faire est de les conserver et de se ruiner lentement ». Quant au problème de la prohibition, il reste intact : « Ils n’en sortiront pas. Il y a de moins en moins de réception. Les objets de luxe sont invendables et les hôtels font faillite. Les esprits intellectuels sont tournés vers Moscou d’où ils attendent craintivement le salut (il y a tant d’intellectuels dont les pères sont capitalistes). La compagnie Paramount était en faillite. Les journaux Hearst en difficulté »… Sachs donne quelques conférences pour augmenter ses revenus, sur Proust, Cocteau, Picasso, Talleyrand, l’affaire Dreyfus, etc : « Quel mélange ! Je ne sais plus trop quels sont mes projets. Je ne pense pas revenir en France sauf obligation et je pense soit à la Russie, à la Chine ou au Japon ». Il a déjeuné avec Paul Claudel, « qui réfugié dans la poésie voit d’un œil serein les mirages sur le monde »… Il trouve que le portrait de Manet par Fantin ressemble à Landru : « j’ai connu quelqu’un qui a approché Landru et qui me dit qu’il n’a pas tué »… Il termine par un « parallélisme » entre Abrah
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