Hans BELLMER. 2 L.A.S., Castres 5 et 10 juillet... - Lot 4 - Ader

Lot 4
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Hans BELLMER. 2 L.A.S., Castres 5 et 10 juillet... - Lot 4 - Ader
Hans BELLMER. 2 L.A.S., Castres 5 et 10 juillet 1945, [à Joe Bousquet] ; 6 pages in-8. 5 juillet, belle lettre sur la couleur : « Elle est chez moi comme la très belle femme toujours, éternellement aimée, à l’exclusion de la déception, bref : une promesse. Le frou-frou, le coup de la jarretière, le sourire du “peut-être”. D’ailleurs rien ne m’oblige de m’en occuper sérieusement. Mais s’il m’était donné de revivre, je m’en occuperais quand même. […] Un jour dans un bordel parisien de première qualité et un autre jour plus récent devant un lapin écorché, j’ai très bien su qu’il y a des ravissements qui échappent à l’exploitation seule de la forme et de la matière. » Son infirmière en regardant avec lui les reproductions de l’Album lui a demandé si cela représente des maladies : « Le point pourriture et maladie est d’ailleurs à retenir dans l’anatomie, comme celui de la mode ». Il est las de ne pouvoir travailler et de cette vie vide, et se réjouit des visites des « jeunes d’Albi, avec Gaston Puel » : ils parlent d’une revue Rimes et Raisons : « Ils n’ont pas d’expérience et pas d’horizon. De ma façon glacialement enthousiaste et intransigeante, je peux leur être utile – peut-être »… 10 juillet : il est seul avec sa fille Doriane qui est malade et dont il s’occupe malgré sa « paresse physique ». Il a reçu le n° 1 de la Revue des Quatre Vents, évoque l’article de Parrot sur Scutenaire dans Les Lettres Françaises, celui de Paulhan sur son prix de littérature de l’Académie française.et son étude sur Sade. Il n’a plus de nouvelles des frères Berger et se désespère : « Que j’en ai assez – ! Que j’envie Rimbaud, Joseph Vacher, etc… Leur vie était brillante, consciente, – cela ne trébuchait pas dans les inconsciences opportunes, dans les arrangements […] et de la volonté d’avoir une peu de gentillesse autour de leur moi. Ils n’avaient pas le temps de solliciter cette “gentillesse”, cette chaleur humaine. Ils ne connaissaient personne. » Il redoute le retour de sa femme
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